A part en Guadeloupe, en Martinique et à Mayotte, dans quel département français (y compris le seul vrai DROM, la Corse) ; verrait-on les citoyens sans eau ?
Prenons l’exemple de la Bretagne et que lit-on :
« À l’ouest de la France, en Bretagne, l’île de Groix est en alerte sécheresse et pénurie d’eau depuis le mois de juin. La venue de nombreux touristes n’arrange pas la situation, la consommation d’eau double tous les étés. Pour remédier à ce problème et éviter de devoir couper l’eau courante aux habitants, la municipalité et l’agglomération de Lorient ont installé une usine de dessalement de l’eau de mer. Suite.
On cherche donc à pallier ce manque vital pour tous citoyens. Ces unités seraient d’ailleurs fortement utiles à Mayotte et en Grande-Terre, Guadeloupe ; pour pallier au manque de pluviométrie pour l’une et en soutien du déficit de répartition pour l’autre.
Quel sont donc les problèmes inhérents à ces départements, selon le gouvernement ?
Cette crise de l’eau est la conséquence d’une accumulation de difficultés :
- le réseau de distribution en Guadeloupe est vétuste et mal entretenu, avec des pertes d’eau qui peuvent atteindre jusqu’à 60 % à cause des fuites ;
- l’état réel du réseau de distribution est mal connu, ce qui nuit à la planification d’actions efficaces en termes de réparation ;
- les budgets des services d’eau et d’assainissement des collectivités locales et des opérateurs sont exsangues car ils doivent supporter des charges élevées (notamment salariales) et ne disposent pas toujours de recettes suffisantes à cause de fragilités dans le comptage et la facturation et d’un taux d’impayés élevé ;
- l’organisation des compétences en matière d’eau ne répond ni à une logique hydraulique, ni à une logique d’exploitation efficace.
La Guadeloupe est pourtant un territoire riche en eau, bénéficiant d’une pluviométrie élevée et de nombreuses sources et rivières. Toutefois, la ressource est inégalement répartie sur l’archipel, la Basse-Terre représentant 90 % du volume d’eau prélevé, ce qui implique d’importantes infrastructures de transfert pour desservir la Grande-Terre et l’agglomération de Pointe-à-Pitre, centre économique du territoire.
En 2016, la Guadeloupe a produit deux fois plus d’eau qu’elle n’en a consommée mais le rendement de son réseau de distribution n’atteignait qu’un taux de 50 % en moyenne, contre plus de 80 % au niveau national. Suite.
Donc à grands traits : il y a de l’eau, beaucoup ; les acteurs sont incapables de gérer les travaux ; les acteurs sont incapables d’organisation ; les salariés sont trop payés ; les utilisateurs ne paient pas.
Donc une fois ce constat établi, que se passe-t-il ? On se réunit encore (signature d’une convention), au passage, les utilisateurs se font taxer de mauvais payeurs par la ministre déléguée en charge des OM, pour un service dégradé, défaillant ou inexistant.
Gouvernance de l’eau à 4 : État, Région, Département et SMGEAG présentent le plan d’action 2024/2027
Le plan d’action proposé par la gouvernance à 4 favorisera la mise en œuvre et le suivi d’un programme pluriannuel d’investissement (PPI) concerté sur les quatre prochaines années. Son financement sera garanti par la participation des collectivités majeures, de l’Etat et des fonds européens.
Ce PPI prévoit un financement de 317 M€ d’investissement pour l’eau et l’assainissement en Guadeloupe, dont 20 M€ du Département et 27 M€ de l’Office de l’eau, 20 M€ de la Région et 73 M€ du Feder, et 83 M€ de l’État.
Il sera adossé à un certain nombre de mesures pour la priorisation des chantiers sur le territoire ainsi que l’amélioration de la relation clientèle et de la communication en direction de la population.
Le plan d’action repose ainsi sur une série d’engagements visant à assurer un meilleur approvisionnement en eau potable et la mise en œuvre d’importants chantiers dans le domaine de l’assainissement :
- Identification de 30 chantiers prioritaires et de leurs impacts sur l’approvisionnement en eau (voir cartographie en annexe)
- Stabilisation d’un plan de financement du PPI sur 5 ans
- Intensification des travaux de réparation sur le réseau pour lutter contre les fuites
- Création de nouveaux systèmes de gestion d’assainissement des eaux usées
- Déploiement de citernes dans tous les établissements scolaires
- Campagnes d’équipements en citernes au bénéfice des particuliers
- Systématisation de distribution de bouteilles d’eau en cas de coupures de plus de 48h et constitution d’un stock tampon
À ce titre, une des nombreuses opérations en cours qui illustre l’engagement fort de l’Etat, du Conseil régional, du Conseil départemental et du SMGEAG pour l’amélioration de l’adduction en eau potable du territoire, est l’usine de BELIN.
Construite en 2003, l’usine de Belin alimente les communes du Nord Grande Terre (Anse-Bertrand, Port-Louis et Petit-Canal). Elle est approvisionnée par l’eau de la rivière Bras David à Petit-Bourg, acheminée via les canalisations d’irrigations du Conseil Départemental.
Dans une volonté d’amélioration du service, des travaux de modernisation ont été entrepris, notamment s’agissant de :
- La suppression de l’unité principale de production de microfiltration (non adaptée) pour l’installation d’une filtration sur sable, et des filtres CAG supplémentaires.
- L’ajout d’un réservoir de stockage d’eau traitée de 500m3 en acier vitrifié
- Changement du process de traitement.
Ainsi, Les trois unités de productions initiales (Microfiltration / Unité mobile de traitement / Unité de traitement) ont été renforcée par l’ajout d’un décanteur lamellaire supplémentaire, de 3 filtres à sable et de 4 filtres à charbon actif (sécurisation pour le traitement chlordécone).
La construction d’un nouveau local d’exploitation a également été effective.
Le coût total de l’opération s’élève à 5 715 136€ HT, dont 1 428 784,15 € HT assuré par le SMGEAG, 1 361 245,85 € HT par le Département et 2 925 106,00 € par le Feder.

Pour en savoir plus sur cette gouvernance à 4, qui espérons-le, finira par porter ses fruits et mettre les citoyens en manque d’eau et de service de qualité, à un niveau de service similaire avec celui des français de l’hexagone. Pour cela, les acteurs prendront-ils leurs responsabilités ? L’argent sera-t-il utilisé comme il se doit ? Les tours d’eau et autres coupures seront-ils bientôt un mauvais souvenir ? Ou en serons-nous au même niveau (d’eau), à l’horizon de 2026 ?
RP Le COLLECTIFDOM
Martinique : Pénurie d’eau potable, pourquoi Cap Nord refuse de donner de l’eau aux villes du centre ?
Les tours d’eau sont toujours d’actualité dans le centre du territoire, au grand dam des usagers qui réclament une alimentation d’eau constante toute l’année. L’interconnexion entre le nord et le centre permettrait de pallier ces carences en eau, mais ce dispositif n’est pour l’heure pas envisageable selon la communauté d’agglomération Cap Nord qui rejette l’interconnexion.
Alain Petit • Publié le 30 avril 2024 à 18h08, mis à jour le 1 mai 2024 à 08h08
Les points de captage d’eau ne sont pas répartis harmonieusement en Martinique, ce qui se comprend du fait du relief de l’île. Il y a beaucoup plus d’eau dans le Nord et le Centre que dans le sud de l’île. Selon l’Office de l’Eau (ODE). Cette concentration des prélèvements peut constituer un risque en situation de crise, comme une sécheresse par exemple.
Une problématique que connaissent les présidents des trois comités d’agglomération et particulièrement Bruno Nestor Azérot, président de Cap Nord, dont la ressource en eau est sollicitée en période de sécheresse.
Le président réfute l’idée selon laquelle le Nord « ne veut pas donner de l’eau !’ La suite. La 1ère TV.

Une réponse à « Trois-Rivières, Guadeloupe, sans eau depuis 2 mois »
Touta fait d’accord avec l’auteur de cet article et dans la mesure il y a en majorité des Noirs dans les colonies citées le gouvernement s’en fout complètement.