J’avoue ne pas comprendre cette demande de création de nouveaux congés. On agit comme si en France, des médicaments efficaces n’étaient pas à disposition des femmes qui peuvent souffrir pendant ces périodes. Comme si, des médecins ou des gynécologues n’étaient pas compétents pour trouver des solutions à cette problématique (très) douloureuse pour certaines femmes. Pourquoi se serait aux employeurs de régler, sans jeu de mots, ce qui est du ressort du médical ?
Quand on sait comment beaucoup trop de salariées doivent braver les préjugés inhérents à leur féminité dans le monde du travail lors de ces périodes : « vous avez l’intention de tomber enceinte dans les prochains mois ? », « vas-tu pouvoir assurer avec un enfant ?», « encore enceinte ! ». Si ces remarques vont trop loin, il peut s’agir de discrimination.
Quand on sait combien certaines craignent même d’annoncer leur grossesse. Celles qui perdent leur travail pendant ou après la grossesse, même en bénéficiant de la protection. Celles qui sont mises au placard, en retrait au retour du congé de maternité ou se voient attribuer des responsabilités moindres.
Alors il est vrai que sans les règles, absolument personne ne serait sur terre, c’est naturel et pas besoin d’en faire un tabou ou un totem. Mais, est-ce qu’il faut mettre la gestion des règles douloureuses à la responsabilité de l’entreprise ? Est-ce à elle de prendre en compte cette possibilité de congés ? Les femmes sont-elles renseignées sur les médicaments qui existent et sont à leur disposition ?
On peut se poser ces questions. Mais une chose est sûre, il faut combattre les préjugés et il faut aider les mamans au travail.
RP Le COLLECTIFDOM
« Nous avons perdu l’occasion, non pas d’être en avance, mais d’accompagner l’évolution de la société », dénonce la sénatrice Laurence Rossignol. « C’est regrettable pour le Sénat et pour les femmes qui devront encore attendre » déplore-t-elle. Les sénateurs socialistes proposaient un arrêt maladie spécifique pour les cas de dysménorrhée (douleurs menstruelles), dont l’endométriose. L’arrêt serait d’une durée de deux jours par mois au maximum, sans délai de carence, avec un certificat médical valable pour un an. L’initiative avait pour objectif de « soutenir et encadrer un mouvement enclenché avec courage dans les secteurs public et privé », plaide Hélène Conway-Mouret, auteure de la proposition de loi. La suite 20 minutes.
Par peur de passer à côté d’opportunités professionnelles, certaines femmes enceintes attendent le dernier moment pour annoncer leur grossesse en entreprise. Témoignages d’une travailleuse indépendante et d’une cheffe d’entreprise. Elle.
Retour au travail, évolution professionnelle… Le congé maternité reste un frein pour les femmes. Ouest-France..

Agissons, demandons la suppression du ministère des Outre-Mer–Pétition
