- La1ère.fr (avec AFP)
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De nombreux établissements scolaires à Mayotte sont le théâtre de violences entre bandes de jeunes. Il s’agit souvent de rivalités entre quartiers ou écoles.

« Il y a des jeunes qui se font tabasser à l’extérieur du collège ».
« Il y a des élèves qui ont été blessés à coup de couteau ».
» Il y a des affrontements, parfois même la police n’arrive pas à gérer ».
« On en a déjà vu venir avec des coupe-coupes » cachés dans le pantalon. »
« la police nationale essaie tant bien que mal d’organiser un système sécuritaire autour de ces établissements ».
« Ma sœur, dans les études supérieures, a été victime de racket, on lui a dit ‘donne-moi ton goûter, donne-moi tes baskets, sinon après l’école on te fait la peau' ».
« Les salles sont insalubres, les communes n’ont pas forcément les moyens d’entretenir ».
« Je dois acheter moi-même des fournitures scolaires, car la commune a demandé aux parents de fournir le matériel, mais certains parents ne peuvent pas ».
« Le public ? un enseignement au rabais ». « De plus en plus de gens partent pour scolariser leurs enfants à La Réunion ou en métropole ».
Quelle litanie n’est-ce pas ! Pourtant les enfants sont l’avenir non ?
« On estime qu’il faudrait ouvrir une salle de classe par jour pour accueillir dans de bonnes conditions la population scolaire actuelle et à venir », selon la Commission nationale consultative des droits de l’homme dans un rapport de juillet 2017.
Et on a fait quoi depuis ?
R Privat
Le COLLECTIFDOM
Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais
De nombreux établissements scolaires à Mayotte sont le théâtre de violences entre bandes de jeunes. Il s’agit souvent de rivalités entre quartiers ou écoles.
Dans ce collège enclavé qui compte 1.700 élèves, il s’agit souvent de rivalités entre quartiers ou entre établissements scolaires. « Il y a des élèves qui ont été blessés à coup de couteau », reconnait Nadjimou M’zé, médiateur de la commune qui, vétu de son gilet fluo, surveille les abords de l’établissement.
« Presque tous les vendredi il y a des bagarres, dès que ça sonne, ils attendent devant, et il y a des affrontements, parfois même la police n’arrive pas à gérer », déplore-t-il, évoquant l’usage de « gaz lacrymogène, parfois ». « Ce sont des jeunes du quartier déscolarisés, parfois des jeunes des lycées voisins », renchérit Maimouna, 35 ans, autre médiatrice du secteur, qui en a « déjà vu venir avec des coupe-coupes » cachés dans le pantalon.
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