« L’accord n’entrera en vigueur que lorsque 55 pays responsables d’au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre l’auront ratifié. »
On nous explique qu’il y a urgence et… on se hâte avec beaucoup de lenteur. On nous dit même que la France pourrait ratifier l’accord cet été… Pourrait ou devrait ?
Les Iles Fidji ont été le tout premier à ratifier l’accord de Paris : le Parlement ayant voté à l’unanimité en faveur du texte. Il reste donc 54 ratifications à obtenir parmi les 195 pays qui ont conclu l’accord le 12 décembre dernier, avant la fin de l’année… Good luck !
175 pays ont signé le texte lors d’une cérémonie à l’ONU. Si la plupart d’entre eux doivent encore le ratifier dans l’année, la Barbade, Samoa ou Tuvalu, particulièrement menacés par le changement climatique, ont montré la voie.
Un nombre record de pays -175 au total- dont les Etats-Unis et la Chine, les plus grands pollueurs du monde, ont signé vendredi à l’ONU un accord historique destiné à ralentir le réchauffement de la planète. « La participation de tant de pays et de dirigeants ne laisse planer aucun doute sur la détermination du monde à agir sur le climat », s’est réjoui le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon en saluant un « moment d’histoire ». « La prochaine étape essentielle est de s’assurer que cet accord entre en vigueur dès que possible », a-t-il ajouté en exhortant les signataires à le ratifier « sans délai ».
Quinze pays, Fidji, Tuvalu, les Maldives, Belize, la Barbade ou Samoa, petits États insulaires menacés par les cyclones ou la montée des eaux, l’ont d’ores et déjà fait vendredi. « L’accord de Paris doit sauver Tuvalu et sauver la planète », a déclaré le Premier ministre de cet archipel de Polynésie, Enele Sosene Sopoaga.
En février, les îles du Pacifique ont été touchées par le cyclone tropical Winston, qui a provoqué la mort de 44 personnes, détruit 40.000 habitations et provoqué plus d’un milliard de dollars de dégâts. « Un seul événement climatique peut balayer toutes les avancées que nous avons faites et retarder notre développement », a déploré le Premier ministre des Fidji, Josaia Voreqe Bainimarama. « Ce qui a été accompli à Paris est un premier pas positif, mais ce n’est pas assez pour empêcher la catastrophe », a-t-il poursuivi.
La signature n’est qu’une première étape. L’accord n’entrera en vigueur que lorsque 55 pays responsables d’au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre l’auront ratifié. Avant de signer, François Hollande a appelé la planète à traduire l’accord en « actes »et a souhaité que l’Union européenne « donne l’exemple » en le ratifiant « d’ici la fin de l’année ».
Pour atteindre rapidement le seuil des 55 pays / 55% nécessaires, il faudra qu’au moins un ou deux des grands pollueurs (Etats-Unis, Chine, Union européenne, Russie, Inde) ratifie l’accord. Pékin (responsable de 20% des émissions) et Washington (18%) ont promis de le faire avant la fin de l’année.
L’accord de Paris engage ses signataires à limiter la hausse de température « bien en deçà de 2°C » et à « poursuivre leurs efforts » pour limiter cette hausse à 1,5°C. Cet objectif très ambitieux exigera une volonté soutenue et des centaines de milliards de dollars pour assurer la transition vers des énergies propres.
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