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Les espèces uniques de Polynésie française menacées

Lors de vos voyages dans les Outre-mer, évitez d’amener ou d’en ramener des plantes, car ce geste qui peut paraître sympathique et anodin peut se révéler catastrophique pour la flore. Pour éviter la dissémination de parasites et de maladies, certains végétaux doivent être contrôlés afin de s’assurer qu’ils ne sont pas vecteurs d’un organisme pathogène ou ravageur. La liste des végétaux et produits végétaux concernés (plantes, bois, graines, fleurs…) est fixée par un arrêté du ministère de l’agriculture, et elle est régulièrement mise à jour. Et bien sûr, pas de prélèvement dans la nature

Bandeau COLLECTIFDOM couleur 2013

De nombreuses espèces sont menacées au sein de l’un des écosystèmes les plus riches de la planète.

oiseau

(photo: Le O’o, dans les îles Tuamotu – (Image d’illustration – lagunitas_ouzel / Flickr Creative Commons))

 

Les deux tiers des plantes endémiques et la moitié des oiseaux des îles et des atolls de Polynésie française sont menacés, s’alarme le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN). Nombre d’entre elles sont des espèces uniques au monde.

«Au terme d’un vaste état des lieux mené durant trois ans par un panel de spécialistes, la situation se révèle très préoccupante», écrit le MNHN dans un communiqué conjoint avec le comité français de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) publié jeudi.

Première cause : les espèces introduites

La flore et les oiseaux polynésiens subissent «de nombreuses pressions, au premier rang desquelles l’impact d’espèces végétales et animales introduites par l’homme et devenues envahissantes».

Ces plantes envahissantes entraînent la régression de nombreuses plantes endémiques, c’est-à-dire propre au milieu polynésien. Le petit arbre Miconia a par exemple envahi plusieurs îles de l’archipel de la Société.

Autre menace majeure, les rats, arrivés par bateaux. Ils sont responsables de l’effondrement de nombreuses espèces d’oiseaux.

Rats redoutés

Le Monarque de Fatu Hiva, dont il reste moins de 30 oiseaux, est ainsi classé «En danger critique».

Les rats dévorent également les fruits et les graines d’un grand nombre de plantes endémiques, menaçant directement leur régénération, comme l’arbre Rauvolfia nukuhivensis, classé «En danger critique» et dont il ne reste plus que 70 pieds vivants.

Animaux domestiques

Les chats, les chiens et des oiseaux introduits représentent aussi une menace majeure pour de nombreux oiseaux indigènes, qui n’ont pas développé de mécanismes de défense ou de fuite face à ces prédateurs.

Pour ne rien arranger, les populations d’animaux domestiques retournés à l’état sauvage ou évoluant en semi-liberté «causent des pressions multiples». Le sur-pâturage des chèvres, des moutons et des bovins ou l’impact des cochons sauvages sont responsables de dégradations marquées des habitats naturels.

Ces derniers sont par exemple un facteur de menace pour le Tiare Apetahi, arbuste emblématique de Polynésie française qui est à présent «En danger critique». Mais aussi pour des oiseaux nichant au sol comme le Pétrel de Tahiti, classé «Quasi menacé».

Urbanisation

D’autres menaces pèsent sur la flore et les oiseaux de Polynésie française: le recul des milieux naturels face aux aménagements et à l’urbanisation, certaines pratiques agricoles ou encore la collecte illégale de certaines espèces.

Sur les quelque 870 espèces végétales indigènes recensées, plus de 50% sont uniques.

«Leur situation confère aux acteurs polynésiens et à la France une très grande responsabilité», selon le MNHN.

Sauvegarde

Il faut «renforcer» tous les moyens déjà mobilisés et développer des programmes d’actions coordonnés, «pour assurer la sauvegarde de ce patrimoine hautement menacé», écrit le MNHN.

Ces nouveaux résultats de la Liste rouge des espèces menacées en France sont publiés par le Comité français de l’UICN et le MNHN, en collaboration avec les services du gouvernement polynésien et la Société d’ornithologie de Polynésie.

(nxp/afp

http://www.20min.ch/

 

L’entrée en Europe et en France des végétaux et produits végétaux (fleurs, fruits, légumes, plantes…) obéit à des dispositions différentes en fonction des risques phytosanitaires qu’ils représentent.

Certains végétaux, qui peuvent être à l’origine de contamination par des organismes nuisibles, doivent être obligatoirement soumis à contrôle phytosanitaire et être importés au premier point d’entrée communautaire (PEC). Si les produits sont conformes, un laissez-passer phytosanitaire est remis au voyageur par le service d’inspection vétérinaire et phytosanitaire aux frontières (SIVEP).

La liste des végétaux et produits végétaux concernés est fixée par un arrêté du ministère de l’agriculture. Elle est régulièrement mise à jour.

Le particulier peut toutefois être dispensé de contrôle sanitaire, on parle de « tolérance voyageurs« .

Il est recommandé de se renseigner auprès du service d’inspection vétérinaire et phytosanitaire aux frontières (SIVEP) ou de la douane.

https://www.service-public.fr/

Gare aux parasites !

Dans tous les cas, avant le départ, inspectez soigneusement le feuillage et les tiges et écartez les végétaux qui portent le moindre signe de maladie ou de parasitage. Au besoin, appliquez un traitement préventif : vous limiterez ainsi au maximum le risque de transporter des passagers clandestins avec votre plante ! Enfin, une fois arrivé chez vous, placez les nouvelles arrivantes en quarantaine : installez-les à distance des autres durant quelques semaines et surveillez-les.

http://www.gerbeaud.com/

Information

Cette entrée a été publiée le 27/12/2015 par dans Environnement, Société, et est taguée , , .

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