
Après le nouvel homicide de samedi 19 décembre, la Guadeloupe et Saint-Martin ont atteint un triste record. Sur place, la police se sent « impuissante et abandonnée » et regrette des « problèmes d’effectifs » pour faire face à une violence endémique.
La spirale de la violence ne s’arrête plus en Guadeloupe. Un nombre record de 45 meurtres a été enregistré depuis janvier sur l’île et à Saint-Martin, a-t-on appris dimanche de source judiciaire. Le 45e homicide a été commis samedi soir à Capesterre-Belle-Eau, à l’est de Basse-Terre, chef-lieu de la Guadeloupe, où un jeune homme de 23 ans, connu des services de police, a été tué par balles alors qu’il jouait à la belote dans un squat.
Les circonstances exactes du crime restaient indéterminées dimanche, et le ou les auteurs étaient recherchés. La veille, à Basse-Terre, un octogénaire a avoué le meurtre de sa soeur de 86 ans à l’arme blanche. Selon le procureur de Basse-Terre, cité par le quotidien local France-Antilles, l’homme aurait agi ainsi parce qu’il « ne supportait plus la victime ».
« Impuissants et abandonnés »
La Guadeloupe et Saint-Martin avaient enregistré un nombre record de 43 meurtres en 2013. Selon Tony Beauregard, responsable de la section locale du syndicat Unité Police-SGP-FO à Capesterre-Belle-Eau, la situation cette année « est pire qu’en 2013 parce qu’il y avait eu la tuerie de Tabanon (il y a deux ans, un drame familial qui avait fait six morts). Là, cela veut dire qu’il y a plus d’auteurs (d’homicides) à chaque fois ».
« Sur le terrain, nous pouvons difficilement lutter contre la délinquance sur l’ensemble du département », de la Guadeloupe, car « nous avons un gros problème d’effectifs », a déploré le syndicaliste policier. « C’est pesant. Nous nous sentons impuissants et abandonnés, malgré nos courriers au ministère de l’Intérieur », a-t-il dit.
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