Marine Le Pen dans le Nord et Marion Maréchal-Le Pen en Paca obtiendraient plus de 40% des suffrages au 1er tour des élections régionales en France. Au niveau national, le Front national devient le premier parti de France.
Le parti Front national (extrême droite) est arrivé dimanche en tête dans au moins six régions sur 13 au premier tour des élections régionales en France, où il enregistre un score record de 27,2 à 30,8%, selon des estimations d’instituts de sondage.
Le FN devance notamment largement l’opposition de droite et les socialistes du président François Hollande dans trois régions clés: au nord (Nord-Pas-de-Calais-Picardie), où se présente sa présidente Marine Le Pen, dans le sud-est (Provence-Alpes-Côte d’Azur), où il est emmené par sa nièce Marion-Maréchal Le Pen, et dans l’est (Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine), avec le stratège du parti, Florian Philippot.
Plus de 40% pour les Le Pen
En Nord-Pas-de-Calais/Picardie, Marine Le Pen obtient une fourchette entre 40,3% et 42,1% des suffrages, devant la droite et le PS. Le candidat de la droite et du centre, Xavier Bertrand, est donné loin derrière, entre 24,2 et 25% des suffrages, devant celui du PS Pierre de Saintignon (17,7% à 18,4%).
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marion Maréchal-Le Pen (FN) réalise 41,2% à 41,9% des voix, devant les listes de droite de Christian Estrosi (24 à 26%) et du PS Christophe Castaner (15,8 à 18,1%). La liste EELV-Front de gauche de Sophie Camard obtient entre 4,9% et 7,1%, tandis qu’aucune autre ne dépasse les 5%.
Florian Philippot (FN) arrive largement en tête en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, entre 35 et 39,6% des voix, devant Philippe Richert (LR/UDI/Modem) avec 22,6% à 26% des voix et le PS Jean-Pierre Masseret (16,1 à 16,7%). L’écologiste Sandrine Bélier obtient entre 5,9 et 6,8% des voix, le régionaliste Jean-Georges Trouillet entre 4,2 et 5,3%.
Le compagnon de Mme Le Pen, Louis Aliot, arrive lui aussi en tête avec 30,9% en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, plus de cinq points devant Carole Delga (PS, 25,5%), le candidat LR Dominique Reynié se retrouvant en position de retrait à 18,6%. En Bourgogne-Franche-Comté, Sophie Montel voit sa liste arriver en tête avec 32,1% devant la droite de François Sauvadet (23,5%) et le PS (22,8%). Enfin, en région Centre, le FN est premier avec 30,5%, devant la droite à 25,8% et le PS à 24,5%.
Après avoir déjà réalisé une percée spectaculaire en pourcentage lors des européennes de 2014 (24,9%) puis aux départementales de mars (25,2%), deux records consécutifs, le FN atteindrait ainsi une nouvelle marque maximale, moins d’un an et demi avant la présidentielle de 2017.
A droite, en Rhône-Alpes-Auvergne, les Républicains emmenés par Laurent Wauquiez seraient en tête à 29,5%, devant le FN à 27,4% et le PS à 23,4%, selon OpinionWay. Résultats similaires en Normandie, où la liste de droite emmenée par l’ancien ministre centriste Hervé Morin est créditée de 28,8%, de peu devant le FN de Nicolas Bay (27,2%) et le PS à 23,3%, selon Ipsos. Les premières estimations concernant l’Ile-de-France, où la droite est donnée favorite, devaient être connues autour de 21h00.
PS bien placé dans trois régions
A gauche, le PS limite la casse dans les trois régions qu’il espère conserver. Le parti confirme son statut de favori en Bretagne, malgré la campagne en pointillé de la tête de liste Jean-Yves Le Drian, assuré s’il s’impose de rester ministre de la Défense. Selon Ipsos, le PS obtient 34,7% des suffrages, LR 22,4% et le FN 18%
En Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Alain Rousset (PS) est crédité de 31,5%, nettement devant la liste de droite de Virginie Calmels (25,9%) et le FN (22,8%).
Côté abstention, selon les projections publiées par cinq instituts de sondages publiées en fin d’après-midi, l’abstention devrait s’établir à la clôture du scrutin entre 49% et 49,8%. Elle serait ainsi près de quatre points inférieurs à celle du premier tour des régionales de 2010 (53,6%).
Retraits et réunions
Comme attendu, la question du retrait ou du maintien des listes arrivées en 3e position à l’issue du 1er tour, dans les régions où le FN peut l’emporter en triangulaires, devait dominer les débats dimanche soir. Des décisions difficiles à prendre, le retrait d’une liste signifiant pour un parti de n’avoir aucun élu au conseil régional pendant près de six ans.
A 21h30 dimanche, le PS devait réunir un bureau national extraordinaire, après avoir consulté ses partenaires et têtes de listes, puis faire connaître sa position.
Ouvert à des retraits ou fusions de liste avec la droite si nécessaire pour faire barrage au FN, le Premier ministre Manuel Valls pourrait ne pas s’exprimer avant lundi, selon son entourage.
L’influence des attentats
Les Républicains entendent pour leur part se maintenir quoi qu’il arrive. Ils tiennent un bureau politique exceptionnel lundi matin sous la présidence du chef de l’opposition Nicolas Sarkozy.
Promis à une large victoire avant les attentats de Paris, le parti Les Républicains de l’ancien président de droite Nicolas Sarkozy avait vu ces dernières semaines les intentions de vote en sa faveur s’éroder au profit du Front national. Le deuxième tour des régionales est prévu le 13 décembre.
Ce scrutin est le dernier prévu en France avant la présidentielle de 2017, pour laquelle Marine Le Pen est aussi donnée en tête des intentions de vote au premier tour.
Estimations sondeurs: le Front national en tête (29,5% à 30,8%), devant la droite (27% à 27,4%) et le PS (22,7%, 23,5%) (20 minutes/ats/afp)
A reblogué ceci sur Mon site officiel / My official websiteet a ajouté:
Avant malheureusement le Front National, le premier parti de France c’est l’abstention. C’est une catastrophe. J’ai mal à ma France.