Un dépôt de bus, dans le nord de Paris. – Jacques Demarthon – AFP
Y a-t-il une montée de la radicalisation religieuse au sein de la RATP, la compagnie qui régit les transports en Ile-de-France ? Oui, à en croire le syndicat CFDT de la RATP. Samy Amimour, l’un des kamikazes du Bataclan, a d’ailleurs travaillé plus d’un an à la RATP, avant de démissionner en 2012. « Il y a une montée religieuse, oui« , a alerté Christophe Salmon, secrétaire général CFDT-RATP ce mardi sur RMC, quatre jours après les attentats qui ont endeuillé Paris. Principalement chez les 17.000 chauffeurs de bus de la Régie.
« Certains ont des attitudes indésirables par rapport à leurs collègues. Quand une salariée nous contacte pour signaler qu’un collègue refuse de lui serrer la main ou refuse de prendre le bus qu’elle a conduit auparavant, il y a de quoi s’inquiéter », raconte le syndicaliste. S’il ne peut quantifier ces actes, il assure que la CFDT « reçoit pas mal d’alertes sur ces comportements-là ». Des déviances qui ont commencé il y a « trois à quatre ans ».
Ces faits concerneraient surtout, selon Le Parisien, les dépôts du nord de Paris, de Nanterre, de La Garenne-Colombes, mais pas seulement. « Cela arrive aussi dans certains bureaux de l’entreprise, dans le nord de Paris. Il y a aussi certains cas au sein même de la maison mère de la RATP (le siège social, dans le 12e arrondissement de Paris, NDLR) », assure Christophe Salmon.
En 2013, la RATP a mis en place une charte de la laïcité pour ses salariés. Mais pour Christophe Salmon, « c’est très compliqué pour l’entreprise de gérer cette situation ». « Il y a eu un texte pour la laïcité, mais dans les faits au quotidien, c’est compliqué pour les encadrants qui doivent faire face à ces comportements. Pour le responsable du dépôt, le bus doit partir à l’heure ».
Le syndicaliste réfute toutefois qu’il y ait un problème de recrutement de la part de l’entreprise. « La personne recrutée par la RATP ne va pas annoncer aux recruteurs que dès qu’elle sera embauchée, elle ne va pas serrer la main des femmes. On ne peut pas dire que c’est un problème de recrutement ».
La CGT, elle, relativise ces incidents. « Oui, il y a des problèmes, mais ça reste un épiphénomène. Il n’y a pas plus ou moins de radicalisation qu’ailleurs », estime son secrétaire général, Jacques Eliez, cité par Le Parisien.
Hallucinant ! Etre Obligé de mettre en place une charte de la laïcité alors que la Loi punit déjà ce genre de comportements discriminatoires. M. CGT ferait mieux d’ouvrir les yeux au lieu d’avancer de tels arguments. La radicalisation devrait être systématiquement sanctionnée en entreprise où la religion n’a pas sa place. On y met une phalange et tout le bras y passe. Cher(e)s managers, prenez vos responsabilités à défaut de courage. Ce n’est pas faire preuve de racisme que de dire aux gens ce qui doit être dit, bien au contraire.
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