Souvent montrées du doigt par les opposants à l’accueil des migrants, les allocations versées à ces derniers ont pris un sérieux coup de rabot depuis le 1er novembre, rapporte La Croix cette semaine. Pour certains, cela va jusqu’à une baisse de 50%.
En septembre, nous avions fait le point sur les allocations auxquelles les migrants ont droit et leur montant. S’ils sont demandeurs d’asile, des droits leurs sont ouverts.
Ceci a changé le 1er novembre. La loi du 29 juillet 2015 prévoit de « rendre les conditions d’accueil des demandeurs d’asile plus justes et plus équitables ». Concrètement, cela signifie que leurs allocations seront réduites… parfois de moitié !
► A quelles allocations les migrants ont-ils droit ?
Elles étaient au nombre de deux :
– l’Allocation mensuelle de subsistance (AMS), s’ils sont hébergés en Centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA).
– l’Allocation temporaire d’attente (ATA), s’ils ne bénéficient pas d’un hébergement d’urgence.
Au 1er novembre, elles ont été supprimées et remplacées par une allocation unique : l’Allocation pour demandeur d’asile (ADA). Ce qui est resté dans une indifférence assez générale dans la presse, à l’exception notable de nos confrères de La Croix, qui ont publié un article sur le sujet ce lundi.
► Qu’est-ce qui change ?
Selon les calculs de la Fnars, qui regroupe 870 associations de solidarité, cela n’est pas à l’avantage des migrants. Du tout. Pour une personne seule, par exemple, qui est logée en hébergement d’urgence dédié aux demandeurs d’asile (HUDA), l’allocation journalière passe de 11,45 euros (ATA, avant novembre 2015) à 6,80 euros (ADA, depuis novembre 2015).
A l’inverse, certaines allocations deviennent plus importantes… mais seulement pour les personnes non hébergées dans un centre d’urgence (c’est-à-dire à la rue) et qui sont en famille de plus de quatre personnes. Voir plus haut le tableau complet dressé par la Fnars.
► « Oui, mais les migrants ont droit à d’autres allocations »
C’est faux. S’agissant des allocations logement (APL, ALS) et du RSA, il faut avoir un titre de séjour et une autorisation de travail valable depuis 5 ans pour pouvoir y prétendre. Les migrants n’y ont simplement pas droit.
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