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Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais

Sécurité, justice et réussite… Oui, mais quand ?

L’histoire se répète : tout comme Jean-Ronald d’Haiti, assassiné lâchement chez lui, à la suite d’un « mauvais regard » échangé dans la journée, deux jeunes étudiants Kevin et Sofiane, sont morts, victimes d’une « coutume » barbare (l’expédition punitive, le lynchage) perpétrée par des lâches encagoulés et en bande.

Le Président de la république parle de justice… Mais de quelle justice ? La même justice qui remet en liberté un délinquant parce « qu’il a des problèmes sociaux, parce que ses parents sont au chômage, parce qu’on ne l’aime pas ou en raisons de ses origines ethniques et ou sociales ?

Vous savez très bien comment tout cela va finir : les gens se feront justice eux-mêmes, des milices se constitueront et au lieu de parler de justice, on parlera de vengeance. Beaucoup en ont marre et on tire (de nouveau) sur des enfants qui font trop de bruit, le peuple (qui en a assez) met (lui-même) les roms dehors et les faits-divers impliquant des violences enfants vs adultes, vous font regarder les mômes avec une certaine attention…

On a trop laissé faire : trop de préjugés de toutes parts qui paralysent et empêchent d’avancer, trop de laisser-aller des adultes avec les enfants même très jeunes, trop peu de goût à l’effort et au travail (un iPhone 5 à 10 ans), pas assez de respect chez les politiques (l’exemple vient d’en haut),  pas assez de récompense et d’aide vers ceux qui veulent vraiment s’en sortir, pas assez de revalorisation salariale et de soutien envers les personnels de l’éducation, hospitalier et policier ; pas de réel désir de sortir de la ghettoïsation, pas assez de citoyenneté, trop de sexisme, trop de religion qui mène à tout sauf à la conscience, trop de langue de bois, …

Là, on est tous sous le coup de l’émotion (surtout qu’il ne s’agissait pas de délinquants (!!)) et oui !  car comme dans le cas des 4 victimes de merah, on cherche d’abord à savoir à qui on a à faire…  trafiquants, pas trafiquants… Quelle pitié !

A la fin de sa visite, François Hollande a été interpellé par des habitants du quartier des Granges, dont la mère d’un garçon, lui aussi victime d’une agression. « Ces deux là, il ne faut pas qu’ils soient morts pour rien!» a-t-elle lancé [mais ils sont morts pour rien !, nlr]. «Ils ne le seront pas!» a répondu François Hollande. «On est où, M. Le Président? J’ai voté pour vous, tous ces gens-là ont voté pour vous», a-t-elle poursuivi en désignant les dizaines d’habitants présents. «Eh bien ils ont droit à la sécurité, c’est ce que je suis venu leur apporter. Sécurité, justice et réussite», a répliqué le chef de l’Etat.

Dont acte.

K Clare

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Cette entrée a été publiée le 01/10/2012 par dans Faits-divers, et est taguée , .

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